Y a ce qu’il y a et le “Chat dans la boîte”

Depuis quelques temps déjà, j’utilise 2 expressions pour apporter un éclairage aux personnes venues rechercher du réconfort et de l’écoute face à un carrefour ou une épreuve de leur vie….

A ce moment-là, le mental cherche à décortiquer, analyser, connaître, comprendre, savoir pourquoi la personne agit de telle ou telle manière. A définir, mettre des mots sur un “syndrôme”, une inclination, une facette d’elle pour mieux “contrôler” cette facette, l’expliquer, l’accepter…

Cela permettra de dire et mieux se faire comprendre des autres mais aussi accepter cette facette, en utilisant des formulations telles que : “je suis comme-ci, comme-ça” parce que “le passé m’a fait devenir comme ça”, “parce que je suis “X”.

Enfermant la personne dans une case, une dénomination, une position qui ne changera pas ou peu... Ha, ce serait presque de la "mise en boîte" ?

Dans cette quête de contrôle dictée par le mental, la personne va vouloir chercher des réponses…. et peut-être des cases pour s’identifier.

“Pourquoi est-ce que je me comporte comme ça ? Pourquoi est-ce que j’attire ce genre de personnes ? De situations ? Qu’est-ce qui m’a fait devenir comme ça ?”

Comprendre et prendre conscience

Lorsque l’on comprend, c’est l’intellect, le mental qui croit comprendre. On a l’impression que la lumière se fait à un moment. Tout s’éclaire. Mais ça ne dure pas. La compréhension, puisqu’elle se situe dans l’intellect, n’est pas dans le corps. Donc pas dans l’action. La lumière et le chemin de vie sont tortueux. A chaque virage, je vais éprouver cette “compréhension”, l’oublier, l’avoir de nouveau intégrée, etc… Et pour autant, je ne suis pas en train de changer. Je pense que ça change, ce n’est pas pareil.

C’est la différence, avec la prise de Conscience.

Avoir conscience de, c’est déjà être en mouvement. Agir. On n’a pas eu besoin de comprendre, le changement a déjà eu lieu, il se fait à l’intérieur et à travers soi. Au moment où toutes les circonstances intérieures ont permis cette bascule.

Les circonstances premières sont INTERNES.
Les circonstances secondaires sont EXTERNES.

Enseignement du tao

Je laisse cet enseignement faire son chemin en vous.

Mais, revenons à cette personne dans une tempête intellectuelle qui recherche le pourquoi, le comment de ce qui l’entoure ou ce qu’elle fait… Dans cette tempête, il y a une soif de savoir. Le savoir apporterait-il la paix ? ou le contrôle ?

Cette recherche de compréhension aura t-elle une fin ?

C’est ici, que les 2 expressions font leur apparition.

Le chat dans la boîte : le chat de Shrodinger

Le but n’est pas de comprendre l’expérience ni de la connaître. C’est de l’utiliser comme tremplin à autre chose :

On imagine une boîte. Dans cette boîte, un chat et un mécanisme de poison qui tue le chat s’il se déclenche par réaction à un phénomène X.

A l’extérieur de la boîte, un observateur. Le scientifique. Qui veut voir l’expérience de déclenchement du phénomène X.

Le résultat de l’expérience c’est : la vie et/ou la mort du chat.

La boîte est fermée. Pour constater la vie et/ou mort du chat, il faut l’ouvrir.

Lorsque la boîte est fermée : l’hypothèse est que le chat peut être vivant et mort. Lorsque le scientifique ouvre la boîte : il choisit ce qu’il veut voir : le chat mort ou vivant. Donc, il influence l’état du chat.

Partons de là. Lorsque l’on veut comprendre. On veut voir la boîte et dire dans quel état est le chat. On choisit ce que l’on va voir, et on va le rendre réel. N’oublions pas que nos pensées ont une influence sur la matière.

En outre, le regard de l’observateur est porté uniquement sur la boîte, le chat et le dispositif.

Ce qui veut dire que tout ce qu’il y a en dehors de la boîte, du chat et du dispositif, qui a également une influence sur l’expérience, n’est pour l’instant pas à sa portée. Qu’elle soit sensorielle, intellectuelle, cognitive, consciente…

Donc non seulement il va INDUIRE ce qu’il VEUT VOIR et le RENDRE REEL, tangible, dans la matière…

mais il va également RESTREINDRE son champ de vision ou de conscience.

Car si vous voulez voir le chat vivant ou mort, il prendra de l’ampleur, deviendra réel pour vous et les autres. Et vous rendra aveugle sur toutes les autres choses qui pouvaient être présentes ou possibles.

Y a ce qu’il y a

Au jour J, à l’instant T, vous êtes ce que vous êtes. Les personnes en face sont ce qu’elles sont. Vous l’observez sans bien ni mal. Et sans attentes.

Y a ce qu’il y a.

Demain vous serez différent. De même pour les autres. Car tout bouge, tout se transforme, en permanence.

Vous n’êtes pas ce que vous deviendrez.
Mais,
vous pensez ce que vous deviendrez.

La vision, l’observation, la conscience que vous avez aujourd’hui de vous et des autres est partielle. Et c’est ok.

Y a ce qu’il y a.

Et vous faites avec ce qu’il y a, du mieux que vous pouvez.

Sentez-vous comme cette phrase simple apaise vos émotions et votre mental ?

Vous vivez l’instant présent, vous accordant à vous et aux autres, la possibilité d’évoluer, de changer, de vous surprendre, sans trajectoires ou lignes pré-déterminées.

Car vous prenez conscience que vous ne pouvez voir pour l’instant que la boîte (mais pas le chat mort et vivant) ni ce qu’il y a autour que ce soit dans le temps ou l’espace.

Ce qui vous amène à être au-delà : sans restrictions, définitions, et à avoir conscience de votre capacité à cet instant T qui continuera d’évoluer chaque jour, d’éclore, de grandir.