Arrivé.es à un carrefour, une épreuve de la vie, des blessures jaillissent… La tentation est forte de vouloir comprendre, décortiquer, se raccrocher à quelque chose. Dans le but d'”éviter de tomber”, passer le pas plus allègrement, éviter que la situation ne se reproduise…n’est-ce pas ?
Peut-être que l’idée est de savoir ce qui vous a mené là… Eplucher votre passé, vos comportements, ceux des autres…
Et peut-être que de diriger autrement votre réflexion pour passer le pas, pourrait vous être plus salutaire ?
Cet article a pour but d’ouvrir votre “champ de vision” ou de réflexion.
Reprenons. Lorsque la tentation de décortiquer, comprendre, analyser, se raccrocher à quelque chose pour éviter de tomber se présente…
Le mental se met en mode “mise en boîte”
Le mental cherche à décortiquer, analyser, connaître, comprendre, savoir pourquoi vous (ou les autres peu importe vers où se porte votre jugement) agissez de telle ou telle manière :
« Pourquoi est-ce que je me comporte comme ça ? Pourquoi est-ce que j’attire ce genre de personnes ? De situations ? Qu’est-ce qui m’a fait devenir comme ça ? »
Le mental cherche à définir, mettre des mots sur un « syndrôme », une inclination, une facette de votre personne pour mieux « contrôler » cette facette, l’expliquer, l’accepter…
C’est ce que le mental fait de mieux. Vouloir contrôler la situation.
Cela permettra d’exprimer le malaise, de le partager. Et aussi de mieux se faire comprendre des autres, d’accepter cette facette, en utilisant des formulations telles que : « je suis comme-ci, comme-ça » parce que « le passé m’a fait devenir comme ça », « parce que je suis « X ».
Dans cette quête de contrôle dictée par le mental, vous voulez des réponses…. et peut-être des cases pour vous identifier.
Ca a l’air chouette… Où est le piège ?
Cela vous enferme dans une case,
une dénomination,
une position qui ne changera pas ou peu…
Ha, ce serait donc ça la “mise en boîte” ?
Si le but général de ces interrogations est de “comprendre” ce qui “ne va pas”, le fait d’épingler ce que vous vivez :
- ne vous “soulage” que sur le court terme
- vous restreint sur le long terme
- puis ce “handicap de situation” augmente !
Pour autant, ne faudrait-il pas comprendre la situation pour changer, me direz-vous ?
Ouvrons le regard… Que voyez-vous réellement ?
Entre comprendre et prendre conscience
Alors après avoir cherché, remué le passé etc… Vous arrivez peut être à cette fameuse étape, où vous avez compris un élément, puis quelques autres… Le mental ou l’intellect s’en délecte. Vous êtes heureux d’avoir mis le doigt sur quelque chose de nouveau.
Sauf que :
Le mental ne s’arrête jamais. Il n’en a jamais assez… Lorsqu’il y a compréhension, c’est le mental qui croit comprendre, saisir, contrôler. Vous avez l’impression que la lumière se fait à un moment.
Tout s’éclaire. Mais ça ne dure pas.
Lumière dans le mental ou prise de conscience totale ?
En effet, la compréhension, puisqu’elle se situe dans votre intellect ou votre pensée, n’est pas intégrée à tout votre corps. Elle n’est donc pas encore dans l’action, dans la matière. Vous allez donc continuer à “penser” cette « compréhension », la valider, l’oublier, l’avoir de nouveau comprise, etc… Et pour autant, vous n’êtes pas en train de changer.
Vous pensez que ça change, ce n’est pas pareil.
C’est la différence, avec la prise de Conscience.
Avoir conscience de, c’est déjà être en mouvement. Agir. Vous n’avez pas eu besoin de comprendre, le changement a déjà eu lieu, il s’est fait à l’intérieur de vous et à travers vous. Le mental ou la pensée a été court-circuité pour que la prise de conscience s’intègre dans la matière : celle du “faire” et de l’ “être” (plutôt que penser).
Quand ce changement se produit-il ? Quand est-ce que cette prise de conscience arrive ?
Au moment où toutes les circonstances intérieures ont permis cette bascule.
Les circonstances premières sont INTERNES.
Enseignement du Tao
Les circonstances secondaires sont EXTERNES.
Faut-il pour autant rechercher à tout prix cette prise de conscience ? J’y reviendrai dans un prochain article.
Je vous invite à laisser couler cet enseignement en vous et sentir ce qu’il fait naître.
Comment faire passer la tempête ? 2 expressions et “visions” pour vous y aider
Dans cette tempête mentale qui cherche le pourquoi, le comment de ce qui vous entoure ou ce que vous faîtes, il y a une soif de savoir, de compréhension. Le savoir apporterait-il la paix ? ou le contrôle ?
Cette recherche de compréhension aura t-elle une fin ?
C’est ici, que 2 expressions font leur apparition pour vous aider à passer la tempête :
Y a ce qu’il y a et le « Chat dans la boîte »
Peut-être cela vous aidera t-il à passer ce carrefour ou cette épreuve de votre vie ? C’est ce que j’espère en les partageant aujourd’hui.
Le chat dans la boîte : le chat de Shrodinger
Le but n’est pas de comprendre l’expérience du chat dans la boîte, ni de la connaître. C’est de l’utiliser comme tremplin à autre chose :
On imagine une boîte. Dans cette boîte, un chat et un mécanisme de poison qui tue le chat s’il se déclenche par réaction à un phénomène X.
A l’extérieur de la boîte, un observateur. Le scientifique. Qui veut voir l’expérience de déclenchement du phénomène X.
Le résultat de l’expérience c’est : la vie et/ou la mort du chat.
La boîte est fermée. Pour constater la vie et/ou mort du chat, il faut l’ouvrir.
Lorsque la boîte est fermée : l’hypothèse est que le chat peut être vivant et mort. Lorsque le scientifique ouvre la boîte : il choisit ce qu’il veut voir : le chat mort ou vivant. Donc, il influence l’état du chat. Partons de là.
Lorsque l’on veut comprendre :
on veut voir la boîte et dire dans quel état est le chat.
On choisit ce que l’on va voir, et on va le rendre réel.
N’oublions pas que nos pensées ont une influence sur la matière.
En outre, le regard de l’observateur est porté uniquement sur la boîte, le chat et le dispositif.
Ce qui veut dire que :
tout ce qu’il y a en dehors
de la boîte, du chat et du dispositif,
qui a également une influence sur l’expérience,
n’est pour l’instant pas à la portée de l’observateur.
Qu’elle soit sensorielle, intellectuelle, cognitive, consciente… Donc non seulement l’observateur/scientifique va INDUIRE ce qu’il VEUT VOIR et le RENDRE REEL, tangible, dans la matière… mais il va également RESTREINDRE son champ de vision ou de conscience.
Car si vous voulez voir le chat vivant ou mort,
il prendra de l’ampleur,
deviendra REEL pour vous et les autres.
Et vous rendra aveugle
sur toutes les autres choses
qui pouvaient être présentes ou possibles.
Alors gardons en mémoire que nous sommes réduits à ce que nous pouvons voir et ce que nous cherchons à voir à cet instant T.
Y a ce qu’il y a
Au jour J, à l’instant T, vous êtes ce que vous êtes. Les personnes en face sont ce qu’elles sont. Vous l’observez sans bien ni mal. Et sans attentes.
Y a ce qu’il y a.
Demain vous serez différent. De même pour les autres. Car tout bouge, tout se transforme, en permanence.
Vous n’êtes pas ce que vous deviendrez.
Bouddha
Mais,
vous pensez ce que vous deviendrez.
La vision et la conscience que vous avez aujourd’hui de vous et des autres est partielle.
Et c’est ok.
Y a ce qu’il y a.
Et vous faites avec ce qu’il y a, du mieux que vous pouvez.
Sentez-vous comme cette phrase simple apaise vos émotions et votre mental ?
Vous vivez l’instant présent, vous accordant à vous et aux autres, la possibilité d’évoluer, de changer, de vous surprendre, sans trajectoires ou lignes pré-déterminées.
Car vous prenez conscience que vous ne pouvez voir pour l’instant que la boîte (mais pas le chat mort et vivant) ni ce qu’il y a autour que ce soit dans le temps ou l’espace.
Ce qui vous amène à être au-delà : sans restrictions, étiquettes, définitions, et à avoir conscience de votre capacité à cet instant T qui continuera d’évoluer chaque jour, d’éclore, de grandir.
L’avenir vous apportera la prise de conscience et le changement au moment où toutes les conditions seront réunies.